10 janvier 2007

Merci Maman, merci Papa

(J’aurais pu intituler ce post “je suis un héros » aussi)
(Ou alors « j’ai enfin quelque chose à vous raconter »)
(Eventuellement « The Last Samaritan »)
(Même que je peux vous faire tout un post sur les titres que j’aurais pu utiliser, si vous voulez)

Scène I, Acte I
(Y’aura qu’une scène et qu’un acte, je préfère vous avertir)
Newbury, Berkshire, Royaume-Uni
Extérieur nuit, l’hiver, juste avant 18h.

Un homme (moi) sort de sa voiture, garée devant la crèche où il va chercher son fils. A peine la porte de la voiture verrouillée, un cri, dans la nuit (j’lis pas, mais j’ai quelques références cinématographiques bien poucraves).
« Arrêtez cet homme ! Arrêtez cet homme ! » hurlent les deux voix féminines paniquées de concert. L’homme (toujours moi) aperçoit quelqu’un qui manifestement cherche à s’éloigner au plus vite du probable lieu de son crime.

Ni une ni deux, notre homme (c’est moiiiii !) se dresse, du haut de son mètre quatre vingt quinze et de ses « quelques » kilos, sur la route du malandrin qui, désemparé, vient buter droit dans l’obstacle qui barre ainsi la route de son évasion.

Un bruit, comme un tiroir caisse bien rempli qui tombe à terre. Le terroriste (ouais manifestement il avait semé la terreur, donc bon !) se débat. L’homme (devinez ? Oui ? Toujours bibi !) ne le lâche pas. Une des deux voix féminines « Laissez-le il a lâché l’argent ! ». Je m’exécute (j’aurais pu encore vous faire le coup de « l’homme », mais je sens comme une certaine lassitude).

Notre petite frappe s’enfuit hors de portée, se retourne d’un air viril, et d’une voix ferme qui en impose, lance un « you’re all dead if I catch you again ! » (en VO dans le texte, c’est la classe non ? Je traduis pour elle si elle a la flemme : « si je vous revois vous êtes tous morts »). Ce à quoi j’ai répondu, d’un air serein mais d’un ton qui ne prêtait pas à confusion : « I’m available now » (traduction « viens-y mon pote, là tout de suite j’ai un trou dans mon emploi du temps »).

Suspens à couper au couteau…

Qu’advint-il ?

Rien. Le type s’est retourné et s’est barré en courant. Me voila donc en tête-à-tête-à-tête (rappelez-vous : DEUX voix féminines).

Elles : « Merci Monsieur ! Merci, merci, merci, merci, merci, merci ! »
Moi : « Mais de rien Mesdames, c’est tout naturel. »
Elles : « Merci, il avait volé l’argent de notre collecte pour notre ONG. On a vendu des pâtisseries toute la journée pour récolter ces fonds. Laissez-nous vous en offrir une ! »
Moi : « Merci Mesdames, mais j’ai mon fils à aller chercher, et cela vous laissera une pâtisserie supplémentaire à vendre pour la bonne cause qui est la votre. »
Elles : « Encore merci ! Vous êtes un héros ! »
Moi : « Bonne soirée Mesdames. »

Et sur ce je suis allé chercher mon fils comme si de rien n’était. Je dois avouer que je me chiais dessus à l’idée de retrouver mon pare-brise en morceaux et mes pneus crevés, mais j’avais oublié une chose : dans bien des cas ces petits voleurs sont nettement plus bêtes qu’ils ne sont méchants. Et si moi j’avais déjà cinquante idées de comment il aurait pu se venger de façon à ne pas mettre en péril son intégrité physique (en traitre quoi), lui était déjà loin à penser à comment il pourrait se procurer de l’argent pour son prochain fixe.
Voila.
Vous pouvez m’appeler « The Friendly Neighbourhood Frenchman » dorénavant.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Mouais.
On dit que c'est l'attention qui compte, mais alors pourquoi est ce que je ressends de la "moquerie" vis à vis de moi dans ta traduction.

M'en fiche j'me vengerai.

;op

F.

wayne99 a dit…

Mais non du tout! C'est juste que je te connais ta haine prononcee pour la langue de Shakespeare, my dear...

Anonyme a dit…

My Hero!

Anonyme a dit…

waow m'sieur wayne ce héros !!

Franck a dit…

Wayne ? Bruce Wayne ? ;-)